En souvenir de Paul Herzberg (1936 – 2015)
Nous sommes attristés d’apprendre le décès d’un ami cher et ancien dévoué de l’EUMC, Dr Paul Herzberg, décédé le 2 décembre 2015.
Paul est né à Saskatoon, le 23 septembre 1936. Il était le fils de Luise et Gerhard Herzberg, tous deux réfugiés de l’Allemagne nazie. Ses parents ont étudié à l’Université de la Saskatchewan et sont devenus des scientifiques de renom : sa mère était astrophysicienne et son père physicien, récipiendaire d’un prix Nobel. Paul a plus tard écrit les mémoires de sa mère dans lesquelles il soulignait ses réalisations comme astrophysicienne et les défis auxquelles elle a dû faire face en tant qu’épouse d’un scientifique célèbre.
C’est en 1957 que Paul croise la route de l’EUMC pour la première fois, alors qu’il participait à un Séminaire international au Ghana. Paul en était alors à troisième année d’études en physique et mathématiques à l’Université Queens. Il faisait partie d’un groupe d’étudiants et de professeurs canadiens choisis par leurs universités pour participer au Séminaire.
Paul a témoigné de son expérience mémorable au Séminaire de 1957 au Ghana : « En tant qu’un étudiant en physique à l’université, le séminaire fut non seulement une formidable introduction à l’Afrique, mais aussi une introduction aux études en sciences humaines et sociales. Le reste de ma vie sera enrichi par mes rencontres avec des étudiants et professeurs de ces domaines d’études si éloignés du mien. Pour cette raison, j’espère que plus d’étudiants en sciences participeront aux séminaires à venir. » (Paul Herzberg, 1957)
Une autre participante au Séminaire, Joan Fiddler Burrows témoigne : « Avant le départ, Paul, comme nous tous, a écrit un article sur le thème « Afrique et avenir : Les objectifs et les difficultés des pays en développement ». Nous avons participé à des sessions d’orientation en Angleterre et au Nigeria, avant les 3 semaines de séminaire à l’Université du Ghana à Accra, avec d’autres étudiants et professeurs de toutes les universités africaines au sud du Sahara. Paul et moi faisions aussi partie d’un groupe de 6 personnes qui ont voyagé pendant 10 jours à travers le Ghana, en minifourgonnette. Quelle belle façon d’amorcer l’amitié de toute une vie! »
Après ce séminaire au Ghana, Paul a terminé ses études en physique et mathématiques à Queens, suivies d’une maîtrise en physique à Princeton. Il a ensuite changé d’orientation pour obtenir un doctorat en psychologie de l’Université de l’Illinois. En 1966, Paul s’est joint à l’Université York où il a passé plus d’un quart de siècle à influencer les jeunes esprits, enseignant la psychologie à plus de 3 000 étudiants au cours de sa carrière. Paul a pris sa retraite en 2002 et, pendant les années qui ont suivi, s’est consacré à l’écriture des mémoires de sa mère.
Ce que collègues et amis disent de Paul :
« Quelqu’un a un jour mentionné que « le séminaire a cousu nos vies d’un fil d’or ». Tellement vrai! Non seulement ces semaines ont eu un impact à ce moment-là, mais les apprentissages et les expériences ont marqué nos vies personnelles. Paul et moi étions d’accord pour dire que ça nous avait permis de voir notre pays et le monde d’une façon très différente; que chacun de nous avait été changé; et, que nous avions ensuite contribué à notre façon, tout au long de nos vies, à créer un monde meilleur. Paul l’a fait à travers son érudition et sa générosité comme professeur. » (Joan Fidler Burrows)