Lancement du livre : Right Where We Belong
Au camp de personnes réfugiées de Dadaab, l’éducation est hors de portée pour bon nombre d’enfants, dont seulement la moitié est inscrite à l’école. Pour certains élèves comme celui figurant dans cette vidéo, se rendre à l’école représente un véritable défi et peut prendre jusqu’à une heure par jour. De plus, les classes sont surpeuplées, la chaleur y est accablante et les laboratoires ne disposent pas de suffisamment d’équipement pour faire des expériences.
Pour pallier cette lacune dans l’éducation, les communautés réfugiées montent elles-mêmes au créneau. Les enseignantes et enseignants ainsi que les élèves façonnent leur propre parcours scolaire en élaborant des façons innovantes d’améliorer l’accès à l’éducation à Dadaab.
En cette Journée mondiale des enseignantes et des enseignants, l’EUMC est heureuse de tenir une discussion virtuelle de groupe avec l’autrice de Right Where We Belong: How Refugee Teachers and Students Are Changing the Future of Education, qui sera accompagnée d’enseignantes et d’enseignants ainsi que d’étudiantes et d’étudiants réfugiés de Dadaab.
Ensemble, nous explorerons l’un des sujets principaux du livre : la façon dont les enseignantes et enseignants ainsi que les élèves réfugiés transforment l’avenir de l’éducation afin de créer un meilleur système d’éducation et un avenir plus brillant pour tous les jeunes. S’appuyant sur plus de 600 entrevues dans 23 pays, le livre met de l’avant différentes initiatives élaborées et implantées par des pédagogues et des leaders réfugiés dans le but de soutenir l’apprentissage. À Dadaab, les enseignantes et enseignants jouent un rôle crucial lorsqu’il faut convaincre les parents de laisser leurs enfants, surtout leurs filles, continuer d’aller à l’école.
Les enseignantes et enseignants ainsi que les élèves réfugiés partageront leur point de vue quant aux défis et aux possibilités qui accompagnent l’accès à l’éducation dans leur communauté. Nous parlerons également du travail révolutionnaire qu’entreprennent les pédagogues et les élèves réfugiés pour offrir une éducation inclusive à toutes et à tous.
L’objectif de cette discussion est de faire de la sensibilisation sur l’importante participation des enseignantes, des enseignants et des élèves réfugiés dans leur parcours scolaire en leur donnant une plateforme pour se faire entendre en tant que personnes ayant vécu un déplacement forcé. Leurs histoires pavent la voie vers un meilleur avenir pour les étudiantes et les étudiants réfugiés et nous inspirent à repenser nos systèmes d’éducation afin que tous les enfants acquièrent les connaissances et les habiletés nécessaires à leur réussite.
Rejoignez-nous le 5 octobre 2022 afin de participer à notre discussion portant sur le rôle des enseignantes, des enseignants et des élèves réfugiés dans la réforme de l’éducation qui vise à créer un monde meilleur pour tous les jeunes. Inscrivez-vous ici.
Rencontrez les panélistes
Sarah Lajoie Flyng | Modératrice
Sarah Lajoie Flyng est une professionnelle du genre et du développement international qui travaille comme gestionnaire de programme et conseillère en questions de genre et inclusion sociale à l’EUMC. Dans le cadre de ses fonctions, elle soutient plusieurs initiatives, dont un projet visant à promouvoir l’apprentissage des filles vulnérables touchées par les conflits au Mali. Avec une formation universitaire en développement international, en études africaines et en égalité de genre, elle a précédemment travaillé au Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), à Oxfam, à des organismes de développement bilatéraux ainsi qu’à d’autres ONG. Désormais établie au Burkina Faso, Sarah a 12 ans d’expérience de travail, de vie et d’études en Afrique de l’Ouest. Au cours de sa carrière, elle s’est penchée sur la justice de genre, les violences sexistes, la santé et les droits sexuels et reproductifs, l’autonomisation économique, l’éducation, la dynamique des populations et plus encore avec des partenaires régionaux, nationaux, des organisations locales pour les droits des femmes et des associations.
Sarah Dryden-Peterson | Professeure agrégée d’éducation à Harvard Graduate School of Education, Université Harvard
Sarah Dryden-Peterson est à la tête d’un programme de recherche qui se penche sur les liens entre l’éducation et le développement communautaire, en particulier sur le rôle que joue l’éducation dans la construction de sociétés pacifiques et participatives. Dans sa recherche sur le terrain à l’échelle internationale, dans son enseignement et en tant que fondatrice et directrice de Refugee REACH, elle analyse ce qu’il faut faire pour que tous les enfants aient accès à une éducation de qualité, appartiennent à des communautés accueillantes et contribuent à la construction d’un avenir pacifique. Ses travaux lient la pratique, la politique et les bourses d’études dans le cadre de collaborations durables avec les communautés, les ONG, les gouvernements et les organismes des Nations unies. Elle se concentre sur les pays à faible ou à moyen revenu, surtout ceux qui sont touchés par les conflits. Ayant grandi à Toronto, au Canada, Dryden-Peterson a enseigné à l’école primaire et intermédiaire à Madagascar, en Afrique du Sud et aux États-Unis.
Gorad Muhumed | Étudiant à l’Université de Guelph, majeure en développement international et mineure en gestion de projet
Né en Éthiopie de l’Est, Gorad a été forcé de fuir au Kenya en raison de la situation politique. Il a grandi au camp de personnes réfugiées de Dadaab, où il a terminé l’école primaire avant de déménager à Nairobi. Désireux de redonner à sa communauté, il est retourné à Dadaab pour faire du volontariat en tant que tuteur d’anglais et de mathématiques pour les élèves du secondaire. Il s’est également porté volontaire auprès du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés en tant qu’interprète et pour le Kenya Equity in Education Program (KEEP), qui aide les filles à suivre des cours de rattrapage. En grandissant, d’autres jeunes au camp de personnes réfugiées l’ont inspiré à poursuivre ses études et en 2018, il a été admis dans le cadre du Programme d’étudiantes et d’étudiants réfugiés à l’Université de Guelph. Il a ensuite décidé de se joindre au comité local de l’EUMC de son université afin de partager sa propre expérience et d’accueillir les nouvelles étudiantes réfugiées et les nouveaux étudiants réfugiés sur le campus. Sa passion pour l’éducation l’a récemment poussé à compléter un stage avec World Education Services en tant qu’adjoint à la gestion de projet.
Suleika Abdi Ibrahim | Enseignante à l’école secondaire Hagadera
Suleika Abdi Ibrahim est une enseignante qui habite à Hagadera, à Dadaab. Née en Somalie, elle vit à Dadaab depuis 2010, où elle a fait ses études primaires et secondaires. Elle enseigne la chimie et la biologie à l’école secondaire de Hagadera depuis 2021. Il est important pour elle de s’appuyer sur ses propres expériences pour soutenir ses élèves et les aider à réussir. L’accès à l’éducation lui tient à coeur, elle joue donc un rôle important au sein de sa communauté en faisant de la recherche pour identifier les défis et les obstacles à l’éducation des enfants dans la communauté, et ce, afin de contribuer à améliorer le programme et à trouver des solutions qui mèneront au changement. En défendant un meilleur accès à l’éducation de qualité, elle joue un rôle actif dans sa communauté et elle guide et encourage les jeunes filles et garçons à aller à l’école.
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