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Réflexions sur la jeunesse et l’agriculture en Tanzanie

Digne fils d’agriculteurs ruraux tanzaniens, Stivin, a assimilé depuis tout petit les difficultés que rencontrent souvent les agriculteurs et les producteurs ruraux du pays, ainsi que les perspectives qui leur sont offertes. Motivé par les expériences de son enfance, le jeune adulte qu’il était devenu déménagea à Dar es Salaam, où il obtint sa licence en développement rural, à la Sokoine University of Agriculture. Récemment, il fut un des huit Tanzaniens à avoir été les seuls sélectionnés pour participer au Séminaire international 2016.

Après un week-end passé à Montréal, au Forum international de l’EUMC et du CECI de 2017, Stivin nous a rejoints à Ottawa pour quelques jours pour nous parler des jeunes, de l’agriculture, du Séminaire international et de sa vie en Tanzanie.

Selon ses dires, en Tanzanie, l’État classe les jeunes parmi les personnes âgées de 15 à 35 ans. Cependant, pour avoir grandi dans ce pays, Stivin trouve que les communautés définissaient les jeunes du point de vue social, et pas en fonction de l’âge essentiellement.

Le terme « jeune » est souvent une étiquette qu’on colle aux personnes non mariées et sans enfant. En raison de cette définition sociale, il arrive que certains individus légalement considérés comme jeunes ne soient pas encouragés ou n’aient pas les moyens d’accéder aux services destinés à la jeunesse ou de participer aux programmes ciblant les jeunes.

De plus, en Tanzanie, parfois, les gens ne font pas confiance aux jeunes. Cette discrimination due à l’âge peut diminuer les possibilités qui s’offrent à eux.

Toutefois, Stivin explique qu’il est primordial de s’assurer que les jeunes bénéficient des ressources nécessaires pour développer leurs compétences et trouver un emploi sérieux et ont, en retour, la chance de démontrer ce qu’ils peuvent faire pour leurs communautés et changer la perception qu’ont les populations d’eux.

Les expériences qu’il a acquises au fil des ans, y compris lors du Séminaire international, ont changé la perception qu’avait Stivin de la notion de ‘possibilités’. Enfant, il pensait souvent que l’argent était le seul moyen par lequel on pouvait soutenir les personnes défavorisées et celles exclues de l’économie. Cependant, Stivin a réalisé depuis qu’il existait d’autres façons de venir en aide aux communautés défavorisées.

Stivin s’est rendu compte que la constitution de réseaux et de relations était tout aussi, voire plus importante qu’une aide financière. Il croit qu’un tel soutien est beaucoup plus durable et permet de fournir aux personnes défavorisées les outils dont elles ont besoin pour subvenir à leurs besoins à long terme.

Ces idées ont été reprises au compte de Stivin durant le Séminaire international, dans le cadre duquel le groupe d’étudiants tanzaniens et canadiens s’est rendu auprès d’entreprises locales et d’associations paysannes pour savoir comment les systèmes agricoles pouvaient promouvoir le développement économique et la sécurité alimentaire. Ces étudiants ont insisté sur le rôle des femmes et des jeunes dans le développement durable de l’agriculture en Tanzanie et ont réalisé que mettre ces associations en contact avec les gens et les outils était aussi avantageux pour le système que de leur apporter directement une aide financière.

Pour ce qui est de l’avenir, Stivin espère demeurer un jeune leader et contribuer à la démarginalisation économique des petits exploitants agricoles tanzaniens.

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