Célébrer la solidarité avec les réfugié-e-s en bâtissant des communautés accueillantes
Pour ce mois de Juin, le HCR met en avant le thème de la solidarité avec les réfugié-es, soulignant que “faire preuve de solidarité, c’est garder nos portes ouvertes, reconnaître les atouts et les réalisations des personnes réfugiées, et réfléchir aux défis auxquels elles sont confrontées.” Le thème de la solidarité est liée à l’une des campagnes de l’EUMC, Bâtir des Communautés Accueillantes, étant donné que les membres de nos comités locaux, bénévoles et collègues jouent des rôles importants dans l’accueil des réfugié-es au Canada.
Ce mois-ci, nous souhaitons mettre en lumière la résilience d’une jeune femme ambitieuse et inspirante, ainsi que la solidarité avec les réfugié-e-s dont fait preuve les comités locaux de l’EUMC. Nous espérons que leurs histoires vous motiveront à célébrer les forces des personnes qui ont été forcées de fuir leur pays, et à continuer de réfléchir aux défis qu’elles rencontrent.
Le parcours inspirant d’une jeune réfugiée
Stellah, pouvez-vous nous parler un peu de votre parcours ?
Je m’appelle Stellah. Je suis une réfugiée ougandaise de 25 ans. Actuellement, je suis étudiante à l’Université Wilfrid Laurier au Canada, où je poursuis un Baccalauréat en Travail Social et Droits de l’Homme. De plus, je suis cofondatrice de la Fondation Hodari, une organisation dirigée par des réfugié-e-s basée dans la zone de réinstallation des réfugié-e-s de Kyaka II en Ouganda.
Dans les années 1990, mes parents ont fui le Rwanda pendant le génocide, et je suis née dans un camp de réfugié-e-s ; c’est le seul foyer que j’ai connu. En grandissant dans ce camp, j’ai été témoin des défis auxquels les réfugié-e-s sont confrontés, y compris l’accès limité aux services publics comme l’éducation et les soins de santé, ainsi que la pauvreté due au chômage et à la restriction des mouvements. Ces défis touchent particulièrement les filles et les femmes de notre communauté, et je me considère chanceuse d’avoir eu l’opportunité d’accéder à l’éducation primaire, secondaire et maintenant universitaire.
Qu’est-ce qui vous a motivée à poursuivre des études supérieures ?
Ayant vécu de tels défis et ayant vu des filles comme moi ne pas avoir accès à l’éducation, se marier tôt, et subir des injustices sociales dans ma communauté, m’ont motivé à poursuivre un Baccalauréat en Travail Social. Les gens de ma communauté n’ont pas d’espoir pour demain, mais je vise à être un modèle de réussite pour les personnes qui ont perdu confiance en elles. Je veux devenir travailleuse sociale et future avocate, des professions qui me permettront d’analyser et travailler sur les politiques qui affectent les réfugié-e-s.
Pourquoi avez-vous rejoint le comité local de l’EUMC à l’Université Wilfrid Laurier ?
J’ai rejoint ce comité local parce que je suis passionnée par le soutien aux réfugié-e-s et désireuse d’avoir un impact positif sur leurs vies. Reconnaissant le pouvoir transformateur de l’éducation, j’ai vu une opportunité à travers l’EUMC de contribuer à faciliter l’accès à l’éducation, aux opportunités de subsistance et aux services de soutien pour les étudiant-e-s réfugié-e-s. Rejoindre l’EUMC sur le campus de Brantford de mon université me permet de partager mes compétences et connaissances avec d’autres étudiant-e-s qui ne connaissent peut-être pas les politiques sociales et les défis auxquels sont confrontés les réfugié-e-s.
Quel est un projet dont vous êtes particulièrement fière au sein de ce comité local ?
L’un des projets dont je suis fière est la sensibilisation au Programme d’Étudiantes et d’Étudiants Réfugiés (PÉR). Selon le HCR, le taux d’inscription des réfugié-e-s dans l’enseignement supérieur est de 7% seulement. La sensibilisation sur notre campus en partenariat avec des professeurs et la mise en place de stands ont permis aux étudiantes et étudiants de mieux comprendre qui sont les réfugié-e-s et pourquoi il est important pour les réfugié-e-s d’aller à l’université.
Vous avez mentionné être cofondatrice d’une organisation dirigée par des réfugié-es, la Fondation Hodari. Pouvez-vous nous en dire plus sur le travail et l’impact de cette fondation ?
La Fondation Hodari est une organisation dirigée par des réfugié-e-s en Ouganda, basée dans le camp des réfugié-e-s de Kyaka II. Nous travaillons avec des familles de réfugié-e-s, des enfants et des jeunes, des femmes, et des personnes handicapées dans les camps et les communautés d’accueil, renforçant la résilience et les moyens de subsistance pour que ces personnes puissent subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles. Nous avons formé des individus à la préservation de l’environnement et à la production de serviettes hygiéniques. De plus, nous avons distribué des fournitures scolaires, payé des frais de scolarité, fourni des outils essentiels aux enfants atteints d’albinisme, distribué des fauteuils roulants aux enfants handicapés et foré des puits pour l’eau.
Quels sont vos espoirs pour la Journée Mondiale des Réfugiés le 20 juin ?
Pour la Journée Mondiale des Réfugiés, j’espère une sensibilisation accrue au niveau mondial sur les défis et les difficultés auxquels les réfugié-e-s sont confrontés. La communauté internationale doit comprendre pourquoi ces personnes fuient leur pays et les épreuves qu’elles endurent en quête de sécurité et d’une vie meilleure. J’espère également que cette journée incitera les gouvernements et les décideurs politiques à prendre des mesures significatives pour améliorer les conditions des réfugié-es, y compris la création de politiques plus inclusives, l’augmentation du financement des programmes d’assistance et la garantie de la protection des droits des réfugié-e-s. Enfin, j’espère que la Journée Mondiale des Réfugiés inspirera un sentiment de solidarité et de compassion au niveau mondial.
Quelques exemples de comités locaux de l’EUMC qui construisent des communautés accueillantes
D’un bout à l’autre du Canada, les initiatives des comités locaux témoignent de leur créativité, de leur engagement envers la mission et les valeurs de l’EUMC, et de leur solidarité avec les réfugié-e-s.
- À l’Université Saint Mary’s en Nouvelle-Écosse, les membres du comité local ont organisé un symposium instructif “Hope Away From Home”, abordant divers sujets, y compris les systèmes de soutien pour les demandeurs d’asile et les réfugié-e-s dans cette province et au Canada en général.
- À l’Université Memorial de Terre-Neuve, des membres du comité local et participant-e-s à un événement ont écrit 35 cartes et lettres de bienvenue en préparation de l’arrivée d’un étudiant réfugié sur le campus.
- En Colombie-Britannique, le comité local de l’Université Simon Fraser a organisé une cuisine communautaire, introduisant les étudiantes et étudiants du PÉR à la nourriture canadienne et à d’autres techniques nutritionnelles.
Nous sommes immensément reconnaissant-e-s envers tous les membres des comités locaux qui jouent des rôles essentiels dans la construction de communautés accueillantes pour les réfugié-e-s sur leur campus, de l’organisation d’événements de sensibilisation publique, à l’offre de soutien social et académique aux étudiantes et étudiants du PÉR.
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