Évaluation du marché des possibilités d’emplois numériques pour les jeunes personnes réfugiées
Les jeunes sont affectés de façon disproportionnée par les déplacements. En effet, les moins de 35 ans représentent un peu plus de la moitié de la population mondiale réfugiée.
Dans les camps comme dans les milieux urbains, les jeunes personnes réfugiées se heurtent à des obstacles au moment d’accéder à l’emploi, qu’il s’agisse de contraintes juridiques liées au droit du travail ou à la liberté de circulation, ou de la compétition serrée au sein des communautés d’accueil qui sont à la recherche d’occasions d’emploi tout aussi rares. Dans ce contexte, l’économie numérique s’impose comme un vecteur prometteur pour faire correspondre les compétences des jeunes personnes réfugiées aux emplois existants.
Dans ce nouveau rapport, réalisé dans le cadre du partenariat DREEM de l’EUMC avec la fondation Mastercard, nous proposons une évaluation du système du marché du travail pour l’emploi numérique durable pour les jeunes personnes réfugiées au Kenya. Nous présentons une analyse des possibilités et des défis du marché pour les jeunes réfugiés, en mettant l’accent sur les femmes.
Le rapport se termine par des recommandations à l’intention de l’EUMC et d’autres organismes de développement qui visent à mettre en place un environnement favorable à la création d’emplois numériques pour les jeunes réfugiés, en particulier pour les femmes.
1. En raison d’un manque d’information évident concernant les nombreuses possibilités de formations numériques actuellement disponibles pour les jeunes personnes réfugiées, il faut établir un catalogue des fournisseurs de services numériques qui sera à la disposition des jeunes qui souhaitent acquérir des compétences et se lancer dans le monde numérique.
2. Afin de s’assurer que les jeunes auront accès à de la formation et aux emplois numériques en toute sécurité, il faut concevoir un ensemble d’outils de formation et de sensibilisation à la sécurité numérique qui pourront être adoptés de façon universelle par les centres de formation et les fournisseurs de services Web.
3. Afin de pallier les coûts d’investissement nécessaires pour accéder au marché du travail numérique, il faut lancer un programme de subventions pour l’achat d’appareils personnels et de forfaits de données pour les personnes dans le besoin.
4. Sachant qu’il existe des perspectives et des programmes qui pourraient être davantage exploités et développés, il faut investir stratégiquement à court terme dans les services déjà en place.
5. Il faut concentrer les investissements à long terme dans la création de services dans les secteurs les moins développés.
6. Afin d’offrir un accès plus central et cohérent aux services et à l’emploi, il faut développer un nouveau concentrateur sous la forme d’un « centre pour l’emploi numérique ».
7. Il faut soutenir les principaux formateurs locaux en matière de compétences numériques afin d’améliorer leur capacité à fournir des services de formation aux personnes réfugiées.
8. Afin de relever les défis associés au travail numérique à petite échelle et à la pige, il faut aider les personnes réfugiées et les membres de la communauté d’accueil pigistes à former des collectifs d’entreprises.
9. Il faut planifier stratégiquement les possibilités d’emploi pour les jeunes personnes réfugiées, tant à l’interne qu’avec d’autres partenaires clés.
Ce rapport a été produit dans le cadre de notre projet DREEM, financé par la fondation Mastercard. Pour en apprendre plus au sujet du projet DREEM, lisez notre blogue.
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