La capacité de direction des réfugié·e·s en action : réflexions de l’équipe DREEM sur l’inclusion des réfugié·e·s dans la prise de décision

Les jeunes réfugié·e·s ont le talent, l’énergie et le potentiel pour avoir un impact positif sur leurs communautés. Pourtant, elles et ils sont souvent exclu·e·s des espaces où les décisions sont prises.

L’EUMC est engagée dans la promotion de la capacité de direction des réfugié·e·s et la création d’opportunités pour les jeunes réfugié·e·s afin qu’elles et ils grandissent et développent des compétences utilisées pour défendre ce qui compte le plus à leurs yeux et à ceux de leurs communautés.

Conformément à cet objectif, un Comité consultatif des jeunes (CCJ) a été créé dans le cadre du projet DREEM, un partenariat entre la Fondation Mastercard et l’EUMC qui vise à faciliter un environnement propice à l’inclusion des réfugié·e·s et des jeunes déplacé·e·s, en particulier les jeunes femmes afin d’assurer leur pleine et entière participation à la société. Le CCJ est un groupe de jeunes réfugié·e·s qui, grâce à leurs compétences et leur expérience, nous aident dans notre travail, en veillant à ce que nous restions pertinent·e·s, responsables et percutant·e·s dans tout ce que nous faisons.

Alors que nous avons atteint le cap des trois ans depuis la création du CCJ, notre équipe réfléchit à l’importance de l’inclusion des réfugié·e·s dans la prise de décision et à l’impact de l’engagement du CCJ sur les membres.

Partez à la rencontre de Janice Bothello, Directrice du Projet DREEM

Ces jeunes dirigeant·e·s apportent passion et énergie à ce travail. Libres de toute pensée conventionnelle, elles et ils abordent les problèmes avec créativité, innovation et volonté de dire la vérité au pouvoir. Ces jeunes talentueux·euses nous ont inspiré·e·s et même mis·es au défi de réinventer la façon dont nous abordons notre travail.

DREEM apprend et grandit constamment, et tout cela est construit à partir d’un partenariat solide et confiant avec le CCJ. Je pense à plusieurs des membres que j’ai rencontré·e·s il y a plus de trois ans, qui ne parlaient pas beaucoup et qui se méfiaient à juste titre d’un autre projet ou d’une autre organisation prétendant appuyer un changement inclusif. Nous avons travaillé lentement et intentionnellement, établissant la confiance et créant autant d’opportunités d’engagement et de prise de pouvoir que possible. Nous n’avons pas toujours agi de la meilleure des manières, mais ces jeunes talents nous ont toujours guidé·e·s pour que nous puissions avancer main dans la main et faire mieux ensemble.

DREEM est là où il en est aujourd’hui grâce au CCJ – nous avons vu un nombre croissant de jeunes réfugié·e·s et déplacé·e·s être recruté·e·s par les établissements d’enseignement supérieur du monde entier et avons vu les entreprises croître et employer des jeunes au Kenya. Je les regarde souvent avec admiration et je me rappelle combien j’ai de la chance d’être dans leur orbite.

Mais vous n’avez pas seulement besoin de l’entendre de ma part. Bior Ajak, membre du CCJ, parle de sa propre expérience au sein du comité, trois ans après l’avoir rejoint :

Partez à la rencontre de Bior Ajak, membre du Comité consultatif des jeunes du projet DREEM

Les modèles comme le CCJ sont un soutien essentiel aux structures de gouvernance pour les organisations qui apprécient les perspectives et les expériences des jeunes dans les communautés où elles et ils font des affaires ou offrent des services.

De plus, en ce qui concerne les communautés de réfugié·e·s, et en particulier les jeunes et les femmes réfugiées, l’incorporation d’un Comité consultatif des jeunes dans la structure de gestion d’une organisation devient une nécessité. Cela est dû aux besoins uniques des communautés de réfugié·e·s, en particulier les jeunes et les femmes.

Avoir un Comité consultatif des jeunes réfugié·e·s pour soutenir l’équipe de gestion d’une organisation est une situation gagnant-gagnant pour l’organisation et les communautés de réfugié·e·s qui travaillent avec eux. Il aide à briser l’approche paternaliste descendante traditionnelle du développement et fournit une voie pour un environnement de travail participatif et co-créatif qui assure un développement durable à long terme.

S’appuyant sur mon expérience personnelle en tant que membre du Comité consultatif des jeunes de l’EUMC, cette expérience a procuré à mes collègues et à moi-même un éventail de réalisations et d’avantages personnels et professionnels.

Pour commencer, l’opportunité qui m’a été offerte au Comité m’a donné le privilège d’élargir mon réseau professionnel. Cela parce que l’EUMC a intentionnellement exposé le CCJ à des plateformes plus vastes, où nous pouvons amener l’importante conversation sur la représentation des jeunes et l’inclusion des réfugié·e·s à la table. Nous avons pu participer à des ateliers et des sommets locaux et internationaux en tant que conférencier·ère·s et panélistes. Grâce à cette exposition, nous avons validé notre potentiel de capacité de direction et gagné en crédibilité pour nous-mêmes et les organisations que nous représentons. C’est grâce à cette exposition de l’EUMC que certains membres du Comité consultatif des jeunes se sont vu·es offrir des opportunités d’emploi dans des organisations internationales réputées afin de poursuivre leurs ambitions. Personnellement, j’ai rencontré de précieux mentors au cours de ces sommets et ateliers, dont certains au niveau de la direction, tandis que certain·e·s d’entre elles et eux sont mes pairs.

Ma participation au Comité consultatif des jeunes m’a permis d’avoir accès à un réseau d’acteurs·trices de changement aux vues similaires que je n’aurais jamais rencontré·e·s autrement. À mon avis, c’est l’incarnation même de l’autonomisation.

De plus, l’EUMC a étendu la couverture d’assurance-maladie à son Comité consultatif des jeunes. Cela montre le niveau d’engagement et de reconnaissance de la valeur que le Comité apporte à l’organisation qui justifie l’extension de l’un des avantages sociaux les plus importants pour les membres du Comité.

De plus, en reconnaissance de l’esprit d’entreprise et de la forte présence communautaire des membres du Comité, l’EUMC a créé un fonds communautaire pour financer nos propres projets qui ont un impact positif direct dans nos communautés.

Toutes ces ressources disponibles pour nous soutenir sont non seulement encourageantes, mais elles constituent également un facteur participant à la réduction des obstacles pour les réfugié·e·s. Nous avons créé un environnement d’avantages mutuels, en co-construisant et en développant des idées qui font prospérer nos entreprises et nos communautés, en particulier les communautés de réfugié·e·s.

DREEM est un projet de 5 ans financé par la Fondation Mastercard qui œuvre pour faciliter un environnement favorable à l’inclusion des jeunes réfugié·e·s et déplacé·e·s, en particulier les jeunes femmes, pour participer pleinement à la société. Le Comité consultatif des jeunes (CCJ) est un groupe de jeunes réfugié·e·s dont le rôle est de fournir des conseils au projet DREEM pour permettre les objectifs de la Fondation et de s’assurer que les activités DREEM sont conçues et livrées pour répondre aux besoins des réfugié·e·s et des jeunes déplacé·e·s.