Kakuma,Kenya, feb 2017. bhar-il-naam Primary School Remedial Center. ©Lorenzo Moscia #KEEP
Kakuma,Kenya, feb 2017. bhar-il-naam Primary School Remedial Center. ©Lorenzo Moscia #KEEP

Rapport 2021 du HCR sur l’éducation

En septembre, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a publié son rapport annuel sur l’éducation, intitulé Garder le cap : Les défis de l’éducation des réfugiés, qui met l’accent sur les principaux changements et tendances en matière d’accès à l’éducation pour les personnes réfugiées. Il s’agit de l’analyse de données la plus complète menée par le HCR sur l’éducation des personnes réfugiées; elle couvre plus de 40 pays d’accueil et plus de la moitié de la population réfugiée et des Vénézuéliennes et Vénézuéliens déplacés dans le monde. Voici cinq éléments importants à retenir du rapport du HCR :

1. Écarts critiques dans l’éducation des personnes réfugiées à l’échelle mondiale

À l’échelle mondiale, il y a 7,9 millions d’enfants réfugiés de moins de 18 ans (sur les 20,7 millions de réfugié-e-s reconnues par le HCR). Selon le rapport, le taux d’inscription des réfugié-e-s dans les écoles est encore en deçà de celui des personnes qui ne sont pas réfugiées pour tous les niveaux de scolarité. Le taux d’inscription des enfants réfugiés au primaire s’élève à 68 %, alors qu’il n’est que de 34 % pour le secondaire. De plus, on remarque encore une grande disparité entre les taux d’inscription dans les pays d’accueil et ceux des apprenant-e-s réfugié-e-s. Il en va de même lorsque l’on compare l’accès des garçons et des filles à l’éducation. Dans plusieurs pays, les taux d’inscription des filles au primaire et au secondaire sont plus bas que ceux des garçons.

2. Soutien à apporter au-delà de l’éducation primaire

Étant donné la baisse radicale des taux d’inscription au primaire et au secondaire chez les personnes réfugiées, le rapport de cette année est principalement axé sur l’enseignement secondaire. Les études secondaires sont cruciales pour l’avenir de bon nombre de personnes réfugiées, mais il y a tout de même un manque criant de ressources. Il s’agit d’un jalon important dans la croissance et le développement des jeunes, et d’une occasion pour eux de devenir autonomes et d’améliorer leurs perspectives d’emploi. Cependant, la réalité est que les jeunes réfugié-e-s font face à une énorme pression d’abandonner l’école et de soutenir leur famille. Voilà pourquoi ce rapport met en lumière l’éducation secondaire des personnes réfugiées, et plus précisément les nombreux obstacles structurels auxquels les jeunes réfugiés sont confrontés dans l’accès à l’enseignement postsecondaire.

3. Hausse du taux d’inscription des personnes réfugiés au niveau postsecondaire

Le taux d’inscription des personnes réfugiées au niveau postsecondaire a augmenté à 5 %. L’année dernière, le taux d’inscription s’élevait à 3 %; et à 1 % il y a quelques années. Le HCR et des partenaires ont mis en place la campagne 15by30, qui vise à faire grimper le taux d’inscription des personnes réfugiées au niveau postsecondaire à 15 % d’ici 2030. La hausse est un signe de progrès pendant cette période difficile, mais il y a encore beaucoup de travail à faire pour atteindre l’objectif de 15 %. Cliquez ici pour en apprendre plus sur le travail de l’EUMC visant à améliorer l’accès à l’éducation postsecondaire pour les personnes réfugiées.

4. Répercussions profondes de la COVID-19 sur l’éducation des personnes réfugiées

La pandémie de la COVID-19 a forcé la fermeture des écoles partout dans le monde, ce qui a affecté plus de 1,5 milliard d’apprenantes et d’apprenants. La vie des étudiantes et étudiants réfugiés, qui font déjà face à de nombreux obstacles à l’accès à une éducation, a été particulièrement touchée. Le rapport fait ressortir que 48 % des enfants réfugiés ne vont toujours pas à l’école. Bien que les taux d’inscription se soient améliorés, la pandémie menace d’anéantir les progrès réalisés au cours des dernières années. Après la fermeture des écoles et d’autres établissements d’enseignement en raison de la COVID-19, les étudiantes et étudiants réfugiés ont perdu une moyenne de 142 jours de scolarité en date de mars 2021, selon les estimations de HCR. De plus, comme beaucoup d’étudiantes et d’étudiants dans le monde, les personnes réfugiées ont aussi dû passer à l’apprentissage en ligne. Ce changement radical pourrait creuser les inégalités dans l’éducation, surtout dans des communautés qui ont un accès restreint à une connectivité et à des appareils numériques.

5. Besoin de solutions innovatrices pour combler l’écart de scolarisation des personnes réfugiées

La pandémie présente d’énormes défis pour la population mondiale, surtout pour les personnes réfugiées. Afin de protéger les progrès cruciaux faits relativement à l’éducation des personnes réfugiées, des organismes comme l’EUMC doivent élaborer et mettre en place des solutions innovatrices afin de soutenir les communautés. Au cours de la dernière année, l’EUMC a adapté ses programmes et élaboré des solutions novatrices afin de soutenir les filles et jeunes femmes réfugiées, en facilitant l’accès à des programmes éducatifs diffusés à la radio et des transferts d’argent pour soutenir les familles et en réduisant les risques de mariages précoces pour les filles qui ne fréquentent pas l’école. De plus, nous avons adopté une nouvelle approche à la mobilisation communautaire afin de donner les moyens aux filles et aux jeunes femmes de retourner à l’école.

Cliquez ici pour lire l’intégralité du rapport.

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